mercredi 1 mai 2013

Mardi, le 30 avril 2013 à Granville: Librairie le Détour et Tudor Arghezi

Mercredi, 30 avril 2013, en coup de (très grand) vent, à Granville : découverte d'un petite recueil du poète classique roumain Tudor Arghezi, tant appris (par coeur) à l'époque de mes études lycéennes :
Dans la librairie Le Détour, Collection Orphée, La différence, "Chanter bouche close", tarduit du roumain et présenté par Benoît-Joseph Courvoisier, 2013. En passant : quelques contre sens remarqués dans sa traduction !


Un exemple de poème - ses thèmes et son oeuvre bien vastes (et vie bien riche et mouvementée) :
Fleurs de moisissure :  
C'est avec l'ongle que j'ai écrit tout cela 
Dans l'enduit d'une niche à la vide paroi,
Dans l'obscurité, solitaire, 
Voyant mes forces se défaire,
Oublié du taureau, du lion, de l'aigle salvateurs
Qui prêtèrent aux rédacteurs [sic ! pas de mot en original ; rajout inutile du traducteur, comme la suite : "soutien fidèle"; on a affaire à une interprétation de texte et non pas à une traduction ou réécriture de ce... benoît Courvoisier ! ]
Luc, Marc et Jean un soutien fidèle.
Ce sont des rimes inactuelles
Des rimes de tombeauw,
De grand soif d'eau
Et de grand' faim de cendre,
Ces rimes que l'on va entendre.
Lorsque mon ongle angélique s'est émoussé,
Je l'ai laissé repousser,
L'onglée [sic : l'ongle ! mon observation !!,; pas de poème sans contresens ] n'est pas revenue -
Ou ne l'ai-je pas reconnue ? 
Il faisait noir. La pluie battait au loin.
J'avais si mal, je ne pouvais serrer le poing,
Mes doigts étaient comme des griffes croches.
Et je me forçai à écrire avec les ongles de la main gauche. 

Ma propre traduction de ce poème à venir !

En attendant, quelques photos prises à Granville - le mardi 30 avril 2013 :