mardi 16 octobre 2012

Presque proverbe:Shakespeare, Sollers, Venise

·         Vous croyez, comme moi au début, voir et lire ici des mots et des lignes horizontales - mais il faut les voir, les sentir et les lire à la verticale.

           Chacun de mes mots est un poteau, ou pilier, ou colonne.
           Calligramme : des lignes verticales, plantées irrégulièrement, sans fin:


                Mon texte est une forêt en marche de colonnes luminescentes.
                Peu à voir avec la forêt en marche de  Shakespeare, dans « Macbeth ». Peu à voir aussi avec la page-nappe, pleine de vagues vivantes, invoquée par Philippe Sollers, en caressant les pages couvertes de son écriture, dans ses grands cahiers. Peu à voir avec les prés ou les plaines blanches, où les moutons paissent les lettres noires. (Voir ici la devinette : le champ blanc, les moutons noirs ; qui ne les voit que de loin, - les ignore ; qui les voit de près, ou les fait paître - les connaît bien. C’est quoi ? Réponse : l’alphabet et/ ou la lecture.)
Ou les pilotis d'une autre Venise.